Les Cuma de traitement d’effluents viti-vinicoles, une spécialité girondine

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Face à la nécessité de traitement des effluents viti-vinicoles s’imposant aux producteurs de vin, pour des raisons aussi bien environnementales que réglementaires, les Cuma se sont imposées en Gironde comme l’une des réponses particulièrement adaptées à la problématique. Dans le département, cette typologie de Cuma a commencé à apparaître dans le début des années 2000 pour atteindre aujourd’hui le nombre de 9. Elles offrent désormais une solution de traitement de ces effluents sur presque l’intégralité des appellations viticoles girondines.

En Gironde, environ 80% des exploitations agricoles sont viticoles et cette proportion reste sensiblement la même pour ce qui est des Cuma du secteur. Il était donc naturel de voir l’activité de traitement prendre de l’ampleur localement. Au fil des années, le nombre d’adhérents et les volumes traités n’ont cessés de croître et ce pour chacune des coopératives. Entre 2012 et 2022, le nombre d’apporteurs adhérant à l’une de ces CUMA a augmenté de près de 70%, faisant passer les surfaces engagées à plus de 15.000 hectares au total.

Aujourd’hui sur 10 adhérents de CUMA dans le département, 8 sont viticulteurs et 3 font partie d’une CUMA de traitement d’effluents vinicoles.

Toutefois, ces coopératives connaissent de fortes disparités entre-elles. Les systèmes de traitement varient d’un site à l’autre ; l’un des sites allant jusqu’à la méthanisation des matières récoltées. Les services proposés varient également, notamment sur la question du transport des matières ou du traitement des effluents viticoles (produits phytosanitaires et hydrocarbures essentiellement) : chacun des systèmes ayant été étudié en fonction du contexte local.

Les Cuma de traitement des effluents viti-vinicoles sont ainsi une véritable spécialité girondine, qui aujourd’hui encore, ne connaît pas la crise.