La Cuma de L’Espoir à Montaut, soucieuse de l’agriculture de demain
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Lydie Brèthes, à la fois trésorière de la CUMA Montaut L’Espoir et exploitante en polyculture élevage palmipèdes sur 70 ha, en plein cœur de la Chalosse, a décidé de se plonger dans l’univers du désherbage mécanique dans le but de réduire au mieux l’usage des herbicides et découvrir de nouvelles façons de conduire ses cultures.
Ainsi, elle est engagée en agriculture biologique depuis trois campagnes, sur une surface avoisinant 8 ha. L’utilisation de la bineuse de la Cuma, depuis plusieurs années, l’a incité à se projeter plus loin dans la démarche afin de trouver des solutions dites alternatives et tendre vers une agriculture durable.
Fort de son engagement et sous l’impulsion d’autres adhérents, la Cuma a donc décidé d’investir ce début d’année dans une houe rotative Rotarystar 500 Einböck, subventionnée à hauteur de 50% grâce au dispositif d’aides France Agrimer. Selon elle, « ce type d’investissement était inenvisageable à titre individuel, la mutualisation en CUMA était évidente sur cet outil. Les aides en collectif ont largement facilité cette prise de décision ».
Premiers ressentis
Les premiers retours d’expérience sont très positifs, la qualité de travail est satisfaisante et les réglages sont relativement faciles d’après les utilisateurs. En revanche, une « observation accrue du stade de la culture et des conditions de sol sont primordiales afin de maximiser ses chances de réussite » souligne Lydie.
Cependant, le ressenti général est que les conditions climatiques et météorologiques impactent fortement l’efficacité de désherbage et les disponibilités journalières de passage de la houe rotative. Les fenêtres d’interventions sont parfois très courtes, la réactivité est de mise en vue d’assurer une élimination maximale et rapide des jeunes plantules. Certaines adventices (ex : rumex) sont parfois coriaces et difficiles à éradiquer d’autant.
Ce phénomène est accentué lorsque le stade est bien avancé avec un système racinaire développé dans le sol. De plus, lorsque le relief du parcellaire s’avère pentu, complexifiant alors les opérations, la vitesse de travail optimale peut parfois être compliquée à atteindre avec certains tracteurs.
Avec l’évolution des pratiques et le durcissement de la règlementation autour de l’usage de la chimie, cette machine est pleine d’avenir. Sans aucun doute, elle devrait connaître un réel succès pour les prochaines campagnes. « Les sollicitations risquent de croître, il y a bon espoir » dit-elle. A fortiori, le collectif a ouvert cette activité à des agriculteurs basés dans les secteurs tarusate et souprossais. Ces derniers ont apprécié l’agressivité de l’outil par rapport à la herse étrille. Sa simplicité, sa polyvalence, son débit de chantier et son efficacité ont convaincu un petit noyau d’une dizaine d’agriculteurs à s’engager dans le changement des pratiques.
Un véritable tremplin et un beau challenge pour cette CUMA à la recherche de nouvelles solutions. Coup double, les débuts sont prometteurs et une nouvelle activité s’inscrit au sein du groupe !